mains ... bien plus qu'une simple partie du corps, mains qui blessent et qui soignent, mains qui repoussent et qui protègent
éoliennes ... à la nature vierge de toute intervention se superpose une autre nature, une nature voulue, artificielle et domptée.
L'objet industriel prend la place des prairies d'autrefois, les allées bordées de platanes le sont désormais par des éoliennes, le regard tourné vers le ciel rencontre non pas une toile d'araignée mais une toile de structures métalliques et de câbles à haute tension, les pâles remplacent les pétales.
Il n'y a là ni nostalgie ni passéisme : juste le constat qu'une autre nature se met en place, une nature industrialisée avec ses propres jugements esthétiques. Sans oublier l'espoir que tout cela ne nous détournera pas trop des quelques allées toujours bordées de platanes, des vrais insectes et des fleurs sauvages qu'il sera impossible de remplacer.
ailleurs et pourtant là: une ville dans la ville … la foire est un monde à nul autre pareil. Des couleurs criardes envahissent la ville, des gosses émerveillés s'agrippent aux bras de leurs parents, des bruits fusent de toutes parts. Un monde presque vrai. Tout est de mauvais goût, mais l'ensemble est tellement cohérent. C'est la foule, les cris, l'oubli, l'aveuglement volontaire, c'est la vie dans un vide joyeux. Les yeux mi-clos, les adultes se projettent ailleurs, dans un monde qui était le leur lorsque, eux aussi, s'agrippaient au bras de leurs parents partagés entre angoisse et rêves couleur acrylique. La fête au milieu des immeubles, une ville dans la ville, une autre planète faite de si belles illusions juste au coin de la rue.
des pierres dans la ville... pas de lois, pas de panneaux, juste un défi que personne n'ose relever
des pierres dans la ville... un moyen efficace, rapide et pas cher pour tout arrêter